Sensibilisé lors de ses voyages en Afrique de l’ouest par la pauvreté des peuples, Jean-Claude Hecquet, Gouverneur du District 1790 pour l’année 2013-2014 , a créé le C.I.P. France-Burkina le 21 octobre 2014.
Diverses actions ont été menées avec des clubs rotariens, forages, jardins clôturés, adduction d’eau, apports de générateurs de dialyse et matériel hospitalier.
Actuellement le C.I.P. présidé par Gérard Léoutre du RC de Pont à Mousson, a réalisé en 2023 une action dans la région de Bobo-Dioulasso.
Sur place, Jean Emmanuel Traoré, prêtre et originaire du Burkina Faso a séjourné environ sept ans en Lorraine, de 2008 à 2015. Il a fait des études à Metz, en Biologie, Santé et Chimie environnementale, en Géographie option environnement et Aménagement jusqu'à la Licence dans la même université de Lorraine. Il est actuellement directeur d’un lycée : le Petit séminaire de Nasso;
Le Rotary et le district l’ont déjà soutenu il y a quelques années pour des actions de reforestation, de production de pépinières, de lutte contre la désertification et d’adduction d’eau.
Il nous a soumis cette année, un projet de lutte contre l'ensablement de la rivière appelée KOU, dans la région de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Pour mener à bien ce projet, il souhaite restaurer les berges les plus menacées en les consolidant avec de l’enrochement local et en réimplantant des espèces locales de bambous et d'autres herbes de la savane en voie de disparition. En effet, la vallée de cette rivière grouille d'une biodiversité constituée de milliers de crapauds (batraciens ou amphibiens), de grenouilles, d'escargots, de mille pattes ainsi que des espèces végétales arbustives et herbacées en voie de disparition. La place déterminante de cette rivière et son milieu naturel dans le paysage écologique de la région sont tels que sa disparition par son ensablement aura un impact irréversible sur la biologie, la survie des populations ainsi que le microclimat de la région.
Ce projet fait l’objet d’une demande d’aide auprès d’une fondation privée à hauteur de 20.000 € sur deux ans (10.000/an)
Le CIP a apporté 1500 € ce qui a permis de déclencher le financement de la fondation.
Message de Jean Emmanuel Traoré
« Nous avons profité de la saison sèche pour mettre en place une première phase de travaux en curant le lit majeur du marigot et enlever avec beaucoup de peine, des troncs d'arbres qui bloquaient les écoulements et la remontée vers l'amont des différentes espèces animales aquatiques.
cela renforce la biodiversité et le raffermissement des berges. »
Nous espérons qu’en 2024, la deuxième phase du projet nous permettra d'achever et de finaliser ces travaux qui amélioreront les conditions de vie de la population en restituant un accès à l’eau et la réhabilitation de la rivière.
Il reste encore beaucoup à faire dans un pays en proie aux attaques djihadistes et sous le joug d’un régime militaire.