Chaque mois, la Présidente ou le Président se projette l’avenir. Au club de Nancy Stanislas, Sylvie Petiot nous livre sa vision.
La société est en pleine mutation et les changements de comportements sont mesurables dans tous les lieux de la société, certainement les conséquences, entre autres, de la crise sanitaire. Notre Rotary a plus de cent ans, il a certainement déjà beaucoup évolué, mais aujourd’hui, je pense qu’il doit également amorcer un changement important, au risque de connaître un désintérêt de nos membres, une assiduité qui se réduit énormément et une absence de volontaires à vouloir prendre des responsabilités. Les actifs de nos clubs sont moins disponibles, accaparés par les difficultés rencontrées au sein de leurs milieux professionnels, un besoin de se recentrer autour d’autres priorités.
Il serait souhaitable d’organiser un Rotary avec moins de sollicitations (réunions, événements), de simplifier les différents strates (clubs, interclubs, district, fondation). Par exemple la procédure pour remplir les dossiers District ou Fondation est un peu complexe, et elle comprend l’obligation d’ouvrir chaque année un compte bancaire Fondation. Il conviendrait de simplifier le protocole, qui paraît un peu désuet et de limiter le nombre de clubs sur un même territoire , évitant ainsi le traitement de sujets quasi similaires, une concurrence, et une course aux actions pouvant rapporter de l’argent.
La mise en place d’une centralisation opérationnelle au sein du District qui soulage l’administration et le fonctionnement des clubs, l’harmonisation des documents (comme les comptes rendus des réunions statutaires que l’on pourrait remplir en ligne). Le lancement annuel d’un appel à projet sur une thématique précise qui serait portée par l’ensemble des clubs. Ne devrions-nous pas nous concentrer sur des actions d’aide et de solidarité en évitant de nous substituer aux missions régaliennes de l’État ? Enfin le Rotary devient une vraie charge financière pour les membres, ce qui engendre une difficulté importante pour le recrutement. Nous devons y réfléchir sérieusement. Devons-nous continuer, par exemple, à rétrocéder systématiquement des sommes importantes au District ou à la Fondation ?