Résumé de l'intervention de Francis Grosmangin, lors de notre conférence de District : Nous sommes largement dominés par les énergies traditionnelles et nous hésitons à faire plus raisonnable.
Il est cependant possible de gommer une part des aléas de prix liés aux nouvelles approches.
En prenant le chemin de l’autoconsommation collective par exemple. Les panneaux photovoltaïques étant de moins en moins chers, les ménages équipés sont incités à ne pas revendre le surcroit de production en tenant compte de la discontinuité de leur usage et à valoriser les surplus à travers une autoconsommation collective plus facile à réguler. Ainsi, la réalisation d’un parc photovoltaïque, qui pourrait être implanté derrière l’immeuble des services techniques de la ville de Metz serait destiné à fournir les bâtiments de la Ville, permettant cette gestion collective.
L’énergie est un bien essentiel et en conséquence la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit un accroissement de 200% du photovoltaïque d’ici 2028 et de 100% de l’éolien. Dans ce panorama, UEM qui était déjà présent avec un champ photovoltaïque dans les Bouches-du-Rhône, vient d’en accroître la puissance en passant à 8,3 Mégawatts. Une implantation à l’autre extrémité de l’Hexagone, qui a résulté d’un soutien en matière de trading.
« L’hydrogène est un vecteur d’énergie. Il est normal que nous nous y intéressions » explique Francis Grosmangin, le directeur général du groupe UEM. Une entreprise qui a prouvé depuis des décennies, qu’elle sait s’adapter dans une approche de performance et de limitation des rejets carbonés. Cela a commencé avec la création du cycle chaleur-force qui, a permis de multiplier par deux le rendement de la centrale de Chambière. L’arrivée dans les tuyaux de la vapeur produite par l’usine d’incinération des déchets ménagers de Haganis a contribué à accroître encore le potentiel, tout en limitant les rejets globaux du processus industriel. La centrale à biomasse, augmentée par celle de Montigny-lès-Metz et la diversification sur les renouvelables à travers le pays, le tout couplé aux barrages sur la Moselle, ont permis à l’entreprise messine de se mettre à jour sur le plan environnemental.
Voici que survient désormais l’hydrogène. L’Eurométropole de Metz, le groupe John Cockerill et l’Usine d’électricité de Metz (UEM) ont scellé un partenariat pour la création d’une filière hydrogène sur le territoire. Mais la vraie réponse aux défis énergétiques passe pour notre conférencier par la sobriété.